Festival Maghreb Jazz Day’s#10: Amina Annabi
4 février 2024
Festival Maghreb Jazz Day’s#10: Amina Annabi
La Fondation de la Maison de Tunisie a l’immense Plaisir d’inviter sur scène la vedette Amina Annabi
Qui sera accompagné des musiciens comme Nidhal Jaoua , Maamoun Dahan et d’autres virtuoses
Amina Annabi est chanteuse et artistes
Entrée libre
Elle est née à Carthage d’une père français et d’une mère tunisienne, femme rayonnante, issue d’une lignée de femmes « puissantes et rebelles ». Sa mère est musicienne, compositrice, et programme le Festival international de Tabarka avec des artistes comme Joan Baez, James Brown ou l’algérienne Warda. Sa mère et sa grand-mère lui transmettent le chant (particulièrement le Malouf traditionnel et la variété italienne) et une solide culture musicale ouverte sur le monde. Elle baigne dans un environnement d’excellence où la musique fait partie du quotidien et de toutes les réunions familiales. Elle se forge alors une culture musicale très éclectique de Tina Turner à Oum Kalthoum et développe des aptitudes vocales exceptionnelles qui lui vaudront de belles rencontres musicales et humaines. C’est ainsi qu’elle rencontre le rocker sénégalais Wasis Diop, avec lequel elle travaille régulièrement et qui devient un grand ami.
A 12 ans, elle s’installe à Paris avec sa mère et se forme précocement et assidûment à la danse, au chant sous toutes ses formes, classique, reggae, jazz, chant traditionnel égyptien, avec une curiosité d’esprit dévorante. Elle monte un groupe et commence à tourner.
Au début des années 80, la scène musicale française s’ouvre aux musiques du monde, et en particulier aux influences orientales et africaines. C’est aussi un moment de foisonnement radiophonique avec les radios libres et en particulier Radio Nova. Elle y rencontre Martin Meissonnier qui produit et diffuse en France les meilleurs artistes africains. Il s’en suit une collaboration longue et fructueuse. Elle remporte un concours de rap au Palace. Elle réalise
alors avec Philippe Drai (couverture Jean-Baptiste Mondino) son premier 45 tours avec le titre phare, Shéhérazade, rap en arabe inspiré des rythmiques du Grand Master Flash. Ce titre remporte un vif succès et la met dans la lumière.
Elle poursuit ses expérimentations musicales. En 1986, elle enregistre un duo, Shango, avec l’un des pères fondateurs de la culture hip-hop, Afrika Bambaataa, et avec le Japonais Yasuaki Shimizu. Ce dernier l’invite alors à chanter pour son album Subliminal. Elle devient une vedette au Japon et y tourne en 1987. En 1989, elle est soliste sur l’album Omnisight Seing de Haruomi Hosono1, autre musicien japonais, fondateur du Yellow Magic Orchestra avec Ryūichi Sakamoto. Hosono associe pour la première fois synthétiseur et musique orientale.
Dans les années 90 elle réalise son premier album : Yalil (La nuit). Il sort dans 22 pays à la fois, dont lesÉtats-Unis et est classé cinquième dans la section world music par le
prestigieux magazine professionnel Billboard, privilège rarissime pour un artiste francophone. L’album a une diffusion remarquable aux USA (plus de 15 000 exemplaires).
En France, elle est nommée meilleure chanteuse de l’année (Prix Piaf 91). Antenne 2 la choisit alors (Marie-France Brière) pour représenter la France au 4ème Concours Eurovision de la chanson à Rome avec la chanson : C’est le dernier qui a parlé qui a raison, issue de son Album et co-écrite et composée avec Wasis Diop. Amina atteint la première place ex-æquo avec la représentante de la Suède, Carola. Cependant, en cas d’égalité l’artiste ayant obtenu le plus souvent le nombre de points maximum l’emporte. Carola est alors nommée à la première place et Amina à la seconde.
Fin 1992 sort son second album, Wa di yé (L’Amour est unique)5, coproduit par Wasis Diop. Le succès de ce disque se concrétise par une tournée internationale. En 1993, elle passe dans le premier numéro de l’émission Taratata en duo avec Bernard Lavilliers, puis une deuxième fois en mai de la même année.
En 1994, elle enregistre la chanson La Main parisienne sur l’album Paris (en) de Malcolm McLaren.
En 1996, Amina interprète le générique du dessin animé Princesse Shéhérazade7, diffusé de 1996 à 2000 sur France 2.
En 1999 sort le troisième album d’Amina auquel elle donne son nom de famille, Annabi. L’album, mêlant musique orientale et électronique, est produit par le groupe Renegade Soundwave et contient deux reprises de Les Mots bleus (en duo avec Christophe) et My
Man immortalisé par Billie Holiday. Elle chante aussi en trio dans un groupe de femmes, appelé Les Orientales, avec la chanteuse algérienne Mona Boutchebak.
Une première compilation sort en 2001 sous le titre Best of Nomad.
En juin 2002, Amina participe, aux côtés de Françoise Atlan et Vaska Jankoska, à Mon cœur est devenu tolérant, un oratorio de Goran Bregović sur le thème de la réconciliation des trois religions monothéistes.
En 2003, elle compose, avec Édouard Milton, la bande originale du long métrage Bedwin Hacker de Nadia El Fani. La même année, dans le cadre de l’Année de l’Algérie, elle participe
au théâtre Mogador à Paris au spectacle On m’appelle l’Orientale, hommage au music-hall algérien popularisé notamment par Lili Boniche et Maurice El Médioni, sous la direction musicale de Gil Aniorte-Paz et dans une mise en scène de Caroline Loeb.
En 2006, Amina commence une longue collaboration avec le collectif Asian Dub Foundation par Gaddafi: A Living Myth au Coliseum Theatre de Londres. Elle prolonge sa collaboration avec le groupe, notamment en posant sa voix surSpeed of Lightdans l’album Punkara sorti en 2008.
Le 14 octobre 2008 au stade de France, avant le match amical de football entre la France et la Tunisie, Amina interprète Humat Al-Hima, l’hymne national tunisien, Lââm chantant La Marseillaise.
En 2010, le metteur en scène Luc Bondy donne carte blanche à Amina pour composer les voix de la tragédie grecque Hélène d’Euripide, qu’il monte au Burgtheater de Vienne. Durant un an, la diva tunisienne donnera la réplique à de grandes cantatrices classiques.
Au printemps 2011, le réveil du monde arabe la ramène à ses racines. Ainsi naît Ya Nari Révolution, un hymne à la liberté, dédié à la révolution tunisienne et qui mêle folk, musique orientale et stambali. Fière et émue, Amina chante ce titre pour la première fois sur la scène du théâtre de Carthage. La même année, elle chante aussi sur trois morceaux (sur onze) de l’album reggae/oriental A Jamaican In Cairo de Dr Cat & Diaspora.
Amina partage ensuite pendant une dizaine d’années son temps entre la France et la Suède, où elle donne de nombreux concerts solos tout en développant une démarche originale avec le groupe Pajala Tatawin, entre musique arabe et traditions du grand Nord. Un album du même nom sort en 2014. Elle chante et tourne aussi en Scandinavie avec la formation Norrbotten Big Band.
Elle continue de se produire dans le monde entier : Sarajevo, Venise, Turin, Bilbao, Rabat, Tozeur, Amman, Londres, New York, Shanghaï etc.
De retour en France au début des années 2020, Amina continue les collaborations avec des artistes de musique électro-orientale et sort en 2021 La lumière de mes choix, un album de chansons composées avecLéonard Lasry, un album portrait:«Je chante ma vie, mes expériences, mes histoires d’amour et mes voyages ».
Elle se produit dans de nombreux Festivals :
Le Festival Electro feat KDS and Stabfinger et Le Sweden tour avec Norbottenjazz en février 2019, la Journée de la Méditerranée (Paris, 13) en octobre 2019, le Festival Prairie du Canal à Bobigny en 2022, les festivals Diosa de Barcelone, Rares Talents (Montreuil) et la Journée des Musiques orientales (Epinay sur Seine) en 2023
Actrice. En plus de la musique, Amina se lance en 1989 dans le cinéma. Son premier film est une production française de Romain Goupil, Maman, où elle tient un second rôle aux côtés d’Anémone. L’année suivante, on la remarque dans Un thé au Sahara, une production internationale signée de Bernardo Bertolucci au sein d’une distribution de choix (John Malkovich, Debra Winger, etc.).
En 1992, elle joue dans la grande fresque de Claude Lelouch : La Belle Histoire. L’année suivante, elle réapparaît dans La Nuit sacrée de Nicolas Klotz d’après Tahar Ben Jelloun dans le rôle principal aux côtés de Miguel Bosé.
En 2000, elle apparaît dans le film La Mécanique des femmes de Jérôme de Missolz ; en 2001, dans Philosophale de Farid Fedjer. En 2005, elle joue dans Il était une fois dans l’Oued réalisé par Djamel Bensalah et en 2008 dans une comédie musicale retraçant l’histoire de Mouammar Kadhafi avec la Asian Dub Foundation. Enfin en 2009, elle joue le rôle de Yasmina dans Coup de foudre au Caire, drame romantique de Ruba Nadda, aux côtés de Patricia Clarkson, Alexander Siddiq, Elena Anaya et Tom McCamus.
Discographie
• 1983 : Shéhérazade – 45t – Disques Dreyfus
• 1989 : Yalil – 33t/CD – Phillips
• 1992 : Wa di yé (L’Amour est unique) – CD – Phillips
• 1999 : Annabi – CD – Mercury
• 2001 : Best of Nomad – CD – Mercury
• 2014 : Pajala Tatawin – CD – Knapsu
• 2022 : La Lumière de mes choix – CD – 29Music
Cinéma
Télévision
• 1990 : Maman de Romain Goupil : Fati et Un thé au Sahara de Bernardo Bertolucci : Mahrnia
• 1992 : La Belle Histoire de Claude Lelouch : sœur de Jésus
• 1993 : La Nuit sacrée de Nicolas Klotz : Ahmed/Zahra et L’Heure du
Cochon de Leslie Megahey : Samira
• 2000 : La Mécanique des femmes de Jérôme de Missolz
• 2001 : Philosophale de Farid Fedjer et Inch’Allah dimanche de Yamina Benguigui :
Malika
• 2002 : Dreams of Trespass de Stéphanie Danan
• 2003 : Les Marins perdus de Claire Devers : Amina (scènes coupées)
• 2005 : Il était une fois dans l’Oued de Djamel Bensalah : Khiera Sabri
• 2006 : Comme tout le monde de Pierre-Paul Renders : la mère de Jalil
• 2009 : Coup de foudre au Caire de Ruba Nadda : Yasmina
• 2011 : Polisse de Maïwenn : la mère de Melissa
• 1999 : Cléopâtre, mini-série de Franc Roddam : Jehosheba
• 2011 : Frères, téléfilm de Virginie Sauveur : Amina
• 2023 : Capitaine Marleau (épisode 8 de la saison 4 : Follie’s de Josée Dayan :
Brigitte Maupré (la mère de Sunligh