Une architecture moderne d’époque

La Maison de la Tunisie est une œuvre de l’architecte Jean Sebag. Elle est composée de deux ailes placées en équerre, dans le style caractéristique de l’architecture brutaliste des années 1950. Lorsque la résidence ouvrit ses portes, elle se distinguait par la qualité de son équipement intérieur et de son mobilier, signés Charlotte PERRIAND, Jean PROUVE, Alain RICHARD, Marcel GASCOIN et Pierre FAUCHEUX. Le peintre Sonia DELAUNAY avait même participé à la création des rideaux du grand salon,

Vu aérienne du bâtiment et du site 1953

Plan en équerre et façade simple et géométrique 

Les meubles d’intérieur signés Charlotte Perriand.

Une chambre de la cité et en dessous une maquette des mains même de l’artiste.

Le pavillon bourguiba, de nouvelles perspectives

L’année 2019 correspond à l’année de l’achèvement de la construction du nouveau pavillon tunisien dédié à la mémoire de Habib Bourguiba, le premier et le plus illustre des tunisiens ayant résidé dans la cité universitaire.

Le nouveau bâtiment, distant de quelques trois cents mètres de la maison de Tunisie, a permis de doubler les capacités d’accueil des étudiants tunisiens à Paris.

Comportant quelques 200 chambres et des espaces communs appropriés aux exigences de la vie estudiantine moderne, le nouvel édifice comprend un auditorium de quelques 250 places et doté des équipements les plus sophistiqués.

Cela constitue un bond qualitatif pour les activités culturelles et les rencontres scientifiques et associatives et a contribué à plus de rayonnement de la cité dans son ensemble.

Le nouveau pavillon abib Bourguiba est conçu dans un style architectural original alliant la forme à l’inspiration patrimoniale par sa couverture calligraphique arabe.

Ce projet a contribué également à renforcer la coopération et la mobilité universitaire entre la Tunisie et la France. 

Ce projet totalement novateur est le fruit d’une collaboration entre architectes et artistes urbains. 

Shoof a été convié par la galerie Itinerrance à dessiner la résille métallique qui enveloppe le pavillon sous la forme d’une évocation abstraite de la culture tunisienne à travers une façade écran de calligraphie arabe. La conception de mobiliers ainsi que la coordination du travail de Shoof dans le pavillon sont gérées par le designer tunisien Wisign. Le positionnement de ce pavillon et son envergure historique induit un passage de la 2ème à la 3ème dimension pour l’artiste, apportant un nouveau médium d’expression à son actif. Il s’agit là d’une nouvelle façon de penser la ville, son expression et sa conception.

En effet, se sont bien plus que des murs que l’artiste s’approprie pour peindre mais un travail bien en amont commençant à partir de la conception du bâtiment. La Calligraphie de Shoof qui s’est incorporée à la structure du bâtiment, offrant comme une seconde peau en métal découpé.

Plan d’ensemble vu d’en haut, permettant de cerner l’ossature et la forme du bâtiment

Le Pavillon Habib Bourguiba et l’art urbain

En matière de projet d’envergure, la future Maison de la Tunisie à Paris est  une belle réussite architecturale, entre modernité et esthétique patrimoniale.

Grâce à la collaboration avec Mehdi Ben Cheikh, directeur de la Galerie « Itinerrance » à Paris, le street artiste tunisien Shoof a été sélectionné pour dessiner la coque extérieure de la nouvelle Maison de la Tunisie. Un artiste qui revient de loin (études de droit) et qui évolue à une vitesse vertigineuse. Que ce soit dans un spectacle avec les Derviches Tourneurs de Damas, sur un projet architectural ou sur une toile, cet artiste s’adapte à chaque médium en poussant les limites de son imaginaire. (…) Le travail de Shoof, inspiré de l’écriture arabe,  devient  une esthétique universelle qui s’adresse à la terre entière », tel est le souhait de Mehdi Ben Cheikh, galeriste représentant de l’artiste.

Le projet comprendra un auditorium de 250 places, une salle d’étude pour les résidents et les usagers extérieurs ainsi qu’un salon de thé ouvert sur le parc entourant le bâtiment.